
Une majorité d’entreprises engagées pour la décarbonation
Pour autant, on progresse, et à grand pas. 2022 a été une année charnière et la France se positionne désormais parmi les pays où les grandes entreprises agissent le plus fortement. 88% des entreprises du CAC40 se sont engagées à suivre des objectifs "SBTI", c’est-à-dire permettant d’atteindre les objectifs de l’accord de Paris avec une validation scientifique (Source : SBTI Monitoring Report 2022).
C’est l’effet conjugué de plusieurs facteurs. D’abord une réglementation qui se durcit, dont les échéances se rapprochent et dont les modalités se précisent.
En parallèle, de nouvelles règles obligent également de plus en plus à communiquer des résultats selon des standards communs et dont les référentiels sont vérifiés. L’actualité, c’est bien-sûr l’arrivée de la directive CSRD qui harmonise le reporting extra-financier et oblige à publier des informations détaillées sur les impacts liés aux questions sociales, environnementales et de gouvernance.


Pour accélérer avec un fort impact : commencez par l’efficacité énergétique
L’Agence Internationale de l’Energie (AIE) estime que trois quarts des émissions mondiales sont liées à l’énergie. Alors quelles solutions ? D’abord l’efficacité énergétique. L’AIE vient d’appeler à doubler les efforts sur ce sujet d’ici à 2030. Déjà, en juin 2023, elle avait réuni les secteurs public et privé lors de la 8ème Conférence Mondiale annuelle sur l’efficacité énergétique. Ensemble ils ont défini 10 actions pour aller 10 fois plus vite, soit le rythme nécessaire pour atteindre les objectifs climatiques fixés à horizon 2050.
Un vrai potentiel d’impact, atteignable avec des technologies digitales disponibles, éprouvées et prêtes à être généralisées rapidement.

Prenons un exemple très concret dans les bâtiments. Ils représentent aujourd’hui une part importante des émissions françaises, de l’ordre de 44%. Et on estime qu’environ 30% de l’énergie y est gaspillée. Un poids important donc dans le bilan carbone des entreprises, quel que soit le secteur !
Des solutions existent pourtant avec un fort impact. Une étude (Source : The Path to Net zero buildings, Sustainability Research Institute Schneider Electric, 2022) a ainsi estimé qu’une rénovation alliant électrification des usages, intégration des énergies renouvelables et digitalisation du bâtiment permettrait de réduire jusqu’à deux tiers des émissions de CO2, selon le point de départ du bâtiment.
A noter que ces rénovations, faisant appel à des technologies digitales de mesure et de pilotage du bâtiment, ont d’autres avantages. D’abord, elles génèrent rapidement des économies d’énergie qui permettent de rentabiliser l’investissement et de se conformer aux nouvelles réglementations (décret tertiaire, décret BACS). Ensuite, elles sont l’opportunité d’intégrer de nouveaux usages, comme la voiture électrique qui nécessite de forts appels de puissance, et d’améliorer le confort des utilisateurs.
Tous les potentiels d'un bâtiment

Des bâtiments d’aujourd’hui

Aux bâtiments performants de demain

2 à 3 fois moins d’émissions de carbone

2 à 3 fois moins de consommation d’énergie

Un retour sur investissement rapide
Deuxième levier pour faire des pas de géants : travailler avec ses fournisseurs et son écosystème
Le "scope 3", c’est-à-dire les émissions indirectes d’une entreprise, représente souvent la majorité des émissions, quel que soit le secteur. Un challenge pour les entreprises puisque ces émissions viennent de leurs fournisseurs, plus ou moins grands, plus ou moins sensibilisés, parfois basés à l’étranger où ils ne sont pas soumis aux mêmes réglementations. Au-delà de la définition de critères d’achat intégrant des données carbone, il faut donc travailler avec eux pour accélérer ensemble.
Les périmètres du bilan carbone (source : ADEME)
Alors comment faire ? De grandes entreprises ont ouvert la voie en commençant par la mise à disposition d’un outil de reporting des émissions de CO2. Il peut être déployé partout dans le monde et permet de partager des mesures et des objectifs, d’avoir une réelle visibilité sur les émissions et d’identifier les fournisseurs où des progrès significatifs peuvent être réalisés. L’entreprise agit ensuite pour les accompagner dans des programmes d’efficacité énergétique, de remplacement du charbon ou encore de développement des ressources d’énergie renouvelable.
Si l’acculturation prend du temps, les fournisseurs y trouvent également leur compte puisqu’ils prennent un coup d’avance sur les législations et se différencient de leurs concurrents.
Un programme de ce type a été mis en place de façon similaire chez Schneider Electric, le Zero Carbon Project, avec pour objectif de diviser par 2 les émissions des 1000 principaux fournisseurs entre 2020 et 2025. Au troisième trimestre 2023, la moitié de l’objectif a été atteint (-24%).


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